I and I have weed issues

« I and I » ne sommes pas contents : le manque de weed en Jamaïque

« I and I » est la représentation du One Love, qui signifie que nous (I and I, je et moi) sommes égaux et que nous devons nous aimer les uns les autres, comme nous nous aimons nous-mêmes. En patois jamaïcain :I and I plant the corn. En anglais :we plant the corn.

Quand on pense à la Jamaïque

jamaica weed

Quand nous pensons à l'Île de Jamaïque , plusieurs choses viennent à l'esprit : la beauté de ses plages, les rastafaris, les dreadlocks, la ganja, Bob Marley…

Il est difficile d'imaginer une pénurie de weed en Jamaïque. Mais oui, ce petit et vert pays, longtemps connu pour ses collines débordées de ganja, est confronté à un problème.

Au cours des derniers mois, surtout l’année dernière, le cannabis a été difficile à trouver. Même les touristes ont lutté pour l’obtenir.

La situation est si compliquée que le prix moyen d’une livre (presque 450 grammes) est monté à 9 000 $, quant à peine il y a quelques années, la même quantité et qualité aurait coûté seulement 3 000 $.

Certains ont même dit que c’est un peu la honte culturelle, puisque la Jamaïque est longtemps célèbre pour posséder une vaste variété de marijuana en poussant sur les collines du pays.

La décriminalisation n’a pas réglé le problème

Encore plus si l’on considère que la décriminalisation du cannabis est active depuis 2005, ainsi que l’autorisation aux Jamaïcains de cultiver jusqu'à cinq plantes et de posséder jusqu'à 50 grammes à des fins personnelles.

Depuis les changements sur la légalité de la plante, les Jamaïquains ont été témoins d’une hausse du nombre de nouveaux consommateurs d’herbe. De plus, cette année, il y eut un afflux de touristes qui fuient des mesures draconiennes de confinement imposées dans leurs pays, en arrivant à ce paradis vert avec le but, on pourrait dire, de profiter des vacances de détente.

Malgré le bon état du secteur du cannabis légal, parmi les résidents locaux, certains ne sont pas très enthousiastes à l'égard du climat actuel des affaires. Apparemment, ils ont de bonnes raisons d’en douter.

Un profit pour les Jamaïquains ?

La plupart, peut-être même la totalité des grands business titulaires d’un permis pour commercialiser la marijuana légale sont détenus par des capitaux étrangers et non par des Jamaïcains, bien que la loi stipule que toute entreprise qui perçoit des revenus sur l'Île grâce au cannabis doit partager 51 % des bénéfices avec au moins un partenaire jamaïcain.

Mais, comme dans toutes les règles et les régulations, il existe toujours une manière de les contourner, car il y a des lacunes juridiques, dont j’en suis sûr, de nombreux joueurs profitent.

La police continue à fouiller les fermes illégales et à détruire les cultures, ce qui impacte encore plus sur la pénurie et les consommateurs n’ont pas donc d’autre option qu’acheter de l’herbe légalement vendue, qui est jusqu’à dix fois plus chère que celle qu’ils achètent à la rue.

Diriez-vous qu’il est juste que des entreprises, qui ne sont pas de propriété jamaïcaine, monopolisent les cultures d’un peuple qui vient déjà d’une dure histoire liée au esclavage ?

Il paraît évident que plusieurs Jamaïcains se trouvent aujourd’hui à une version moderne du colonialisme et de l' esclavage économique, en luttant pour le droit de participer à une partie des revenus dont ils ont tellement besoin, un droit qu’ils méritent, car tout vienne d’une plante dont les racines sont profondément ancrées dans la culture et dans la religion du pays depuis plus de cent ans.

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