L’ONU classe le cannabis drogue moins dangereuse

Mercredi dernier, la Commission de l’ONU sur les Drogues Narcotiques (CND pour son acronyme en anglais) a adopté une série de décisions sur le contrôle international du cannabis lié à des raisons médicales. Particulièrement, le CND a décidé de retirer le cannabis de l’Annexe IV de la Convention des Drogues de 1961, où se trouvent les drogues les plus nocives. Dans cette catégorie, elle était notée avec des opiacés hautement addictifs et dangereux comme l’héroïne. Cette décision fut prise presque deux ans après les recommandations faites en janvier 2019 par l’Organisation Mondiale de la Santé sur la modification du prisme sur le contrôle du cannabis.

L’attention générale fut prise par la recommandation sur la suppression du cannabis de l’Annexe IV de la Convention Unique des Drogues de 1961, où la plante était notée de nouveau avec des opiacés hautement addictifs et dangereux comme l’héroïne.

« C’est une victoire historique pour nous, on ne pouvait plus attendre » a affirmé Kenzi Riboulet-Zemouli, un chercheur indépendant travaillant sur les politiques des drogues et qui concentra toute son attention au vote et à la position des différents pays membres.

« Comme je l’ai déjà expliqué, le cannabis a été, à travers l’histoire, utilisé pour des raisons médicales, et le vote de mercredi dernier a rétabli ce statut ».

« C’est un progrès notable et nous espérons que cette décision habilite la création de différents cadres de régulation dans plusieurs pays, et cela permettrait l’accès au traitement pour de nombreux patients », affirme Dirk Heiterpriem, vice-président de Canopy Growth, une entreprise canadienne de cannabis.

Presque tous les pays de l’Union Européenne -à l’exception de la Hongrie- et plusieurs pays d’Amérique comme l’Argentine, le Canada, la Colombie, les Etats-unis, le Mexique, l’Uruguay et l’Equateur ont appuyé la décision, en ratifiant les critères scientifiques de l’ONU.

Il a été compté une majorité simple de 27 votes pour le changement de la régulation, un des plus importants depuis plusieurs décennies, alors qu’une grande partie des pays d’Asie, d’Afrique ou encore d’Amérique s’y sont opposés, comme la Russie, la Chine, le Brésil et le Pakistan.

Ce grand changement s’est déroulé en simultanée avec la légalisation de la marijuana dans plusieurs pays; comme le Canada, l’Uruguay, et quelques états des Etats-unis, et au même moments que les initiatives légales en développement dans des pays comme le Mexique, le Luxembourg ou Israël. L’Argentine aussi, puisqu’elle vient d’accepter en novembre dernier la légalisation de l’auto-culture de la marijuana pour des raisons médicales ainsi que pour ses huiles, crèmes et autres produits dérivés de cette plante tant avantageuse.

Cette nouvelle facilitera la recherche sur le cannabis et ses ingrédients actifs, laquelle promet des avances sur le traitement de Parkinson, la sclérose, l’épilepsie, la douleur chronique et le cancer.

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