Le royaume de Thaïlande retire le cannabis de sa liste de narcotiques

Le célèbre « Thai Stick »

Si vous êtes déjà allé en Thaïlande, il est possible que l’on vous ai offert le fameux « Thai Stick »

dans le passé considéré comme une des exportations les plus valables du royaume.

Dans un paquet pressé en fils de coton, parfois rouge ou violet et de la taille d’une règle,

il fut la marque Thaï depuis les années 1960, lorsque les Americans arrivèrent en Thaïlande pour l’ouverture des bases militaires aériennes et alors accueillir des milliers de troupes.

C’est à ce moment que la relation entre la Thaïlande et le cannabis a explosé. Néanmoins, leur histoire avec cette plante est beaucoup plus ancienne.

L'histoire de la plante dans le Royaume et à travers la région

La Thaïlande, tout comme d’autres pays du sud-ouest asiatique, a un rapport très ancien avec le cannabis,

notamment dans l’utilisation culinaire, comme au Cambodge (voisin de la Thaïlande)

où la plante était utilisée durant des centaines d’années.

Elle a aussi joué un rôle important dans la région, agissant sur la digestion, la douleur post-accouchement et contre les parasites et étant le principal ingrédient utilisé dans les médicaments permettant de soigner plusieurs maladies comme la migraine, le choléra, la malaria, la dysenterie et l’asthme.

Le 25 novembre 2020, la Thaïlande a retiré le cannabis de sa liste de narcotiques, de même pour l’extrait de chanvre, une mesure formidable vers la complète décriminalisation de la plante. Cette année la Thaïlande a aussi légalisé la culture, l’étude et l’enseignement du cannabis lié à des raisons médicales.


Dans une région de la planète où la possession de cannabis peut être condamné par la peine de mort (l’Indonésie, la Malaisie, le Vietnam), la nouveauté chez les Thaï est considérable, puisqu’ils essaient d’appuyer l’industrie médicale, la vente de médicaments cosmétiques et les traitements avec faible concentration de THC.


Ces dernières années, l’accessibilité aux équipements et aux graines étant devenue moins cher, il y eut un boom chez les petits cultivateurs.

Grâce au partage d’informations sur internet, on a observé une croissance des cultivateurs de haute qualité partout en Thaïlande.

Où est la loi maintenant

Du côté légal, peu de permis sont délivrés au public, et jusqu’en février 2020, seulement 18 permis ont été émis pour sa culture,

et 300 autres permis médicaux ont été délivrés aux hôpitaux et aux entreprises de recherche.


Il faut encore permettre l’importation et l’exportation au public Thaï, mais les perspectives futures concernant les exports sont encourageantes, car le pays souhaite relevé son économie après que les thaïlandais se soient exprimés négativement au sujet de cette dernière année, l’une des plus dures en termes économiques concernant plusieurs commerces, dont ceux liés au tourisme, qui rassemble 7% du PIB du pays,

en conséquence de la fermeture des frontières en 2020. De plus, beaucoup d’entreprises liées au tourisme sont illégales, et le gouvernement Thaïlandais n’en fait pas la comptabilité, quelques locaux affirment même qu’ils représentent 20% du total de l’économie. 

Le premier parmi de nombreux autres

La Thaïlande est le premier pays du sud-ouest de l’Asie à considérer un assouplissement de sa position face au cannabis, et il est plausible que d’autres pays le suivent.

Le marché du cannabis dans le royaume espère atteindre jusqu’à $660 millions d’ici à 2024, un chiffre stupéfiant qui pourrait être comparé à la culture du riz.

Le chanvre est en train de devenir populaire dans tous les pays. Connu pour son endurance et sa résistance au moisi et aux bactéries,

ainsi que pour sa popularité sur le marché alimentaire, la libération du chanvre en Thaïlande peut lui être bénéfique dans plusieurs industries,

principalement aux moyens agriculteurs, souvent victimes de la pauvreté dans un pays moyennement riche. Avec un peu d’espoir, il pourrait même aider à diminuer l’écart entre la richesse et la pauvreté.

Comment le prix a changé au fil des années

Pour comparer le coût et la valeur, on pose l’exemple de la guerre du Vietnam. Un vétéran explique que « à la PX (nom d’un magasin d’une base militaire) tu pouvais acheter une bouteille de gin pour 80 centimes, échangeable contre 20 Thai Sticks ».
Bien, ça semble être un commerce équitable, même en ces temps-ci.

Le royaume a traversé différentes époques en ce qui concerne le cannabis.

Dans les années 1930, la peine maximum de prison pour la possession de cannabis était d’un an, une approche considérée comme laxiste à n’importe quel moment de l’histoire,

et ensuite, à cause de la guerre Américaine contre les stupéfiants, on passe à la tolérance zéro pour toutes les drogues

 En 2016, le Ministre de la Justice thaïlandaise affirme que « le monde a perdu la guerre contre les drogues », 

en réponse aux officiers américains essayant de boycotter l’approche laxiste des thaïlandais sur la drogue, sans considérer son usage culturel et historique.


Considérant la réalité thaïlandaise d’aujourd’hui, en pleine évolution sur la légalisation, et dont l’usage médical est déjà légal, il semble que la Thaïlande pourrait être un acteur clé dans le cannabis asiatique. Et honnêtement, qui ne voudrait pas fumer quelques fines herbes venues de la terre des milles sourires? 

Quand et pour combien de temps?

Ce serait une mauvaise idée de retenir votre souffle en attendant que le Gouvernement Thaïlandais oriente toutes ses politiques en faveur de la décriminalisation ou la légalisation, puisque le gouvernement n’est pas reconnu pour sa rapidité.

Alors la question que l’on doit se poser n’est pas si la légalisation sera réelle, mais quand le sera-t-elle?

La Thaïlande, essayera-t-elle de s’orienter vers l’accès à la médecine et à la création d’entreprises pour les thaïlandais? Par exemple, la Thaïlande est déjà connue pour ses centres de bien-être et ses spas de luxe, qui, l’année dernière, ont souffert d'un crash financier

et devront alors s’adapter très rapidement ou faire face à la fermeture.

C’est donc une des formes d’adaptation qu’ont choisi ces industries en adaptant leurs espaces en centres de retrait cannabique,

 où les traitements seront bientôt légaux grâce aux modifications faites l’an dernier sur les extraits de chanvre et de cannabis.

Un hotspot touristique-cannabique?

Peut-être que nous verrons alors comment la Thaïlande devient un des hotspots du Cannabis médicinal/récréatif en Asie,

en oubliant les menaces de pénalités dont plusieurs font face aujourd’hui.

Avec ses plages merveilleuses et ses paysages idylliques, la Thaïlande serait à la hauteur de sa réputation, un paradis absolu, mais juste un peu plus vert.


Souhaiteriez-vous voir la Thaïlande dans une lumière plus verte? Ou préférez-vous les lois draconiennes actuellement implantées?

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